marion lenne

Députée de la XVème législature

CROISSANCE ET TRANSFORMATION DES ENTREPRISES – AMENDEMENT N°1951

Le titre III du présent projet de loi se nomme “Des entreprises plus justes”. Si cela se traduit par un partage de la valeur accru en faveur des salariés, encore faut-il qu’il bénéficie prioritairement aux salariés aux revenus faibles ou intermédiaires. En 10 ans, la part de la réserve de participation attribuée aux 10 {c81c22191c6e271863606c6d6ddf4fef783a19e301a41d64a8213c6ef8696076} des salariés les mieux rémunérés a ainsi augmenté de 47 {c81c22191c6e271863606c6d6ddf4fef783a19e301a41d64a8213c6ef8696076} à 58 {c81c22191c6e271863606c6d6ddf4fef783a19e301a41d64a8213c6ef8696076}.

Dans son discours de Bagatelle, le général de Gaulle, inspirateur avec l’ordonnance de 1967 du dispositif de la participation, souhaitait bâtir “l’Association des hommes, de leurs intérêts, de leurs capacités […]. Ce sont des sociétaires, et non des adversaires, qui selon nous, doivent assurer ensemble la marche des entreprises.”

Pour atteindre ce but, une répartition plus égalitaire de la participation est nécessaire. C’est pourquoi, cet amendement propose d’abaisser le plafond du salaire pris en compte dans le calcul de la répartition de la participation.

Actuellement fixé à 4 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 158 928 €, ce plafond pourrait être ramené à 3 PASS. A 119 196 €, le plafond se situerait à un niveau bien supérieur à la rémunération moyenne des cadres en France (54 800 € bruts annuels en 2014).

La participation est un formidable vecteur pour partager les bénéfices de l’entreprise, et associer davantage les salariés à la réalisation du projet d’entreprise. Cet amendement permet de faire en sorte qu’elle ne devienne pas source d’inégalités.

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