marion lenne

Députée de la XVème législature

Podcast #44 – école de la confiance

Retrouvez l’intégralité de la transcription ci-dessous:

Pour ce 44 podcast, suite à l’interpellation d’un citoyen du Chablais durant les vœux d’une commune, à propos du manque d’intérêt du gouvernement pour les professeurs et l’avenir de l’école, Permettez-moi de revenir sur les avancées que nous avons obtenues en matière d’éducation.
L’ensemble des acteurs se mobilisent pour favoriser la sérénité des apprentissages, avec notamment la proposition de loi (LaREM) interdisant l’utilisation du téléphone portable à l’école et au collège effective depuis la rentrée 2018. La lutte contre le harcèlement en milieu scolaire se poursuit et le ministère continue d’agir pour le respect de la laïcité à l’école.
Cet été, Edouard Philippe, le premier ministre a rappelé que l’éducation était la première priorité du Gouvernement. C’est « l’un des grands enjeux de notre pays. Si nous voulons pouvoir peser sur le monde et nous développer, cela passe par l’éducation, la formation et la montée en compétence. » (PM, Ouest France, 02/08/2018).
Au-delà des mots, Les transformations du service public de l’éducation se font et qui plus est, en étroite concertation avec les personnels. Il s’agit d’abord de transformer la politique de ressources humaines, car la qualité d’un système éducatif repose avant tout sur les enseignants qui le font vivre.
Ainsi :
– Le pré-recrutement sera développé (à savoir faire débuter le cursus de formation à l’enseignement avant le concours) ;
– La formation initiale plus professionnalisante et la formation continue renforcée ;
– Pour la prime en Réseau d’Education Prioritaire +, l’objectif est de mieux reconnaître et valoriser l’engagement des professeurs auprès des élèves qui rencontrent le plus de difficultés ;
– Les postes à profil seront développés, de façon à répondre à des besoins spécifiques (professeur particulièrement expérimenté en REP+) ainsi que les heures supplémentaires.
– Enfin, le recrutement en seconde carrière sera soutenu.

Concernant le budget dédié à l’Education, il est en hausse de plus de 850 Million d’€, avec une priorité claire donnée à l’école primaire (dans la continuité du rééquilibrage amorcé en 2018). C’est l’une des plus importantes augmentations au sein de l’Etat. Sur la diminution du nombre de postes : cela représente moins de 0,2{c81c22191c6e271863606c6d6ddf4fef783a19e301a41d64a8213c6ef8696076} des emplois de l’Education nationale (soit 1800 postes sur plus d’1 million), et seul le second degré et les services administratifs sont concernés. Au delà des mesures ciblées, l’augmentation de la rémunération se poursuivra tout au long du quinquennat. Le pouvoir d’achat du corps enseignant augmentera :
– avec une revalorisation générale (soit + 700 millions d’euros consacrés à l’avancement de carrière des personnels de l’Education nationale chaque année, mais aussi 1 milliard d’euros sur le quinquennat dans le cadre du protocole « parcours professionnels, carrières et rémunérations » (PPCR)) ;
– avec une meilleure rémunération des professeurs stagiaires (en 2020, + 1000 euros bruts par an, comparé à 2016) ;
– et avec une prime annuelle pour les enseignants exerçant en zone prioritaire + (La prime sera de 1000€ net dès 2018, de 2000€ net en 2019, et de 3000€ net à partir de 2020. Elle sera composée d’une part fixe et d’une part variable, sur la base de critères à discuter avec les syndicats).
S’agissant des violences à l’école, de nombreuses actions concrètes ont été mises en œuvre pour endiguer le phénomène telles que :
– la Création d’équipes dans chaque rectorat pour intervenir dès qu’un fait est signalé ;
– la Création d’une cellule de sécurité dirigée par un préfet à l’échelle nationale ;
– le Recensement de tous les faits et réponse au cas par cas ;
– l’Engagement à créer 20 nouveaux centres éducatifs fermés, conjointement avec la Garde des Sceaux.

Abordons maintenant, le projet de loi pour une école de la confiance, pour répondre à la nécessité d’élever le niveau général des élèves et d’instaurer davantage de justice sociale.
A travers ce projet de loi, le gouvernement témoigne, à nouveau, de sa pleine confiance dans le métier de professeur :
– En effet, la première mesure importante qui consiste à abaisser l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans s’appuie sur la qualité de l’école maternelle, montrant bien la confiance et la reconnaissance du travail des professeurs concernés. [En s’appuyant sur la qualité de l’école maternelle française, le ministre veut réduire les inégalités de niveaux de langage entre élèves de moins de 6 ans, de manière à faciliter l’apprentissage de la lecture et de l’écriture au CP].
– Dans un souci de justice sociale, l’école doit pouvoir prendre en compte la diversité des territoires pour répondre aux défis de chacun d’entre eux. C’est dans cet objectif que le texte ouvre la possibilité pour les professeurs d’expérimenter des projets pédagogiques locaux adaptés aux besoins de leurs élèves. (Ces expérimentations pourront porter sur l’organisation de la classe ou de l’école, mais aussi sur la répartition des horaires de cours par matière (à condition de rester dans le cadre annuel défini par les programmes) ou sur l’orientation donnée aux enseignements (partenaires, outils numériques…). Cette disposition montre là aussi la pleine confiance du gouvernement envers les équipes pédagogiques.
– Pour mesurer les progrès de notre système éducatif, le texte prévoit la création d’une instance d’évaluation des établissements : le Conseil d’évaluation de l’école. Cette mesure était un engagement du président de la République et met fin à une anomalie, puisque la France est l’un des derniers grands pays à n’avoir pas développé une politique nationale d’évaluation de ses établissements scolaires. « L’évaluation ne s’inscrit pas dans le registre de la sanction, mais dans une logique de confiance et de transparence. Elle a pour objectif le progrès collectif des acteurs de l’éducation et comme finalité ultime le progrès de tous les élèves. ». (Des évaluations des acquis des élèves seront mises en place en début de CP, mi-CP, début de CE1, début de 6ème et début de 2nde dès la rentrée 2018). Ces évaluations doivent être comprises dans l’intérêt de l’enfant, et non comme une surveillance des professeurs, pour identifier plus précisément les difficultés des élèves et pour apporter au plus tôt les réponses pédagogiques personnalisées nécessaires.

Pour terminer, permettez-moi de préciser d’autres dispositions :

– Le projet de loi pour une école de la confiance créé le statut d’établissement public local d’enseignement international, facilitant le développement de cursus en plusieurs langues, accueillant à la fois élèves étrangers et élèves français, sur initiative des collectivités. C’est à la fois un levier d’attractivité important pour nos territoires, et un élément majeur pour le rayonnement du système éducatif français dans le monde.
– Le texte prévoit aussi que les assistants d’éducation qui sont en formation pour devenir enseignant puissent commencer à enseigner de manière progressive.
– Il s’agira également de revoir l’organisation territoriale, dans une logique de clarification : au lieu des 26 académies actuelles, il y aura, à partir du 1er janvier 2020, 13 en métropole correspondant aux 13 régions.

Gardons à l’esprit que l’école est la colonne vertébrale de la République, elle est la matrice du destin collectif et de la réussite de chacun.

Pour info

Que prévoit le projet de loi « pour une école de la confiance » ?
https://www.lepoint.fr/education/ce-que-prevoit-la-loi-pour-une-ecole-de-la-confiance-15-10-2018-2263096_3584.php

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