Site icon Marion LENNE

LOI DE PROGRAMMATION 2019-2022 ET DE RÉFORME POUR LA JUSTICE – AMENDEMENT N°1415

Lorsqu’une personne majeure disparaît, le juge des tutelles peut, à la demande des parties intéressées ou du ministère public, constater qu’il y a présomption d’absence (article 112 du code civil), ce qui ouvre une période provisoire permettant de prendre des mesures dites conservatoires, pour protéger et gérer les intérêts patrimoniaux du présumé absent et administrer ses biens, en vue de conserver son patrimoine pour le cas où il reparaitrait. En moyenne, 175 constatations de présomption d’absence sont prononcées chaque année.

Les règles de gestion patrimoniale sont aujourd’hui calquées sur celles de la protection juridique des majeurs. Ainsi, s’appliquent en priorité les règles du régime matrimonial permettant au conjoint présent de pourvoir suffisamment aux intérêts en cause. A défaut, les règles de droit commun de la procuration s’appliquent lorsque le présumé absent a laissé une procuration suffisante à l’effet de le représenter et d’administrer ses biens (article 121 du code civil). Lorsqu’aucune de ces solutions n’est envisageable, le législateur a organisé un système subsidiaire de représentation de l’absent et de gestion de son patrimoine largement emprunté au droit de la tutelle (article 113 du code civil). Or, le législateur a créé l’habilitation familiale par ordonnance du 15 octobre 2015, destinée à fluidifier la gestion du patrimoine du majeur lorsqu’existe un consensus familial. Il est nécessaire d’ouvrir cette possibilité à la gestion des biens d’un absent lorsque les conditions en sont réunies afin de coordonner les dispositions relatives à l’absence et à la protection juridique des majeurs.

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